Éphore

Les éphores étaient les chefs de l’ancienne Sparte et de ses colonies de Taras et d’Héraclée, et partageaient le pouvoir avec les deux rois spartiates. Les éphores étaient un conseil de cinq élus chaque année qui juraient « au nom de la ville » tandis que les rois juraient pour eux-mêmes.

1862 imaginer les éphores

Sparte


Zeus sur son trône avec son aigle

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Hérodote a affirmé que l’institution a été créée par Lycurgue, tandis que Plutarque la considère comme une institution ultérieure. Cela peut provenir du besoin de gouverneurs alors que les rois menaient des armées au combat. Les éphores étaient élus par l’assemblée populaire et tous les citoyens étaient éligibles. Il leur était interdit d’être réélus et fournissait un équilibre aux deux rois, qui coopéraient rarement. Platon appelait les tyrans éphores qui dirigeaient Sparte comme des despotes alors que les rois n’étaient guère plus que des généraux. Jusqu’à deux éphores accompagnaient un roi lors de campagnes militaires prolongées en signe de contrôle, et ils détenaient le pouvoir de déclarer la guerre à certaines périodes de l’histoire spartiate. Il y avait un total de sept éphores, composés des deux rois et des cinq qui ont été élus.

Selon Plutarque, chaque automne à la crypteia, les éphores déclaraient pro forma la guerre à la population d’hélot afin que tout citoyen spartiate puisse tuer un hélot sans crainte de culpabilité par le sang. Cela a été fait pour contrôler la grande population d’héliports.

Les éphores n’avaient pas à s’agenouiller devant les rois de Sparte et étaient tenus en haute estime par les citoyens en raison de l’importance de leurs pouvoirs et du rôle sacré qu’ils avaient acquis tout au long de leurs fonctions. Puisque les décisions étaient prises à la majorité, la politique de Sparte pouvait changer rapidement, lorsque le vote d’un éphore changeait. Par exemple, en 403 avant JC, Pausanias a convaincu trois des éphores d’envoyer une armée en Attique, un renversement complet de la politique de Lysandre.

Cléomène III abolit les éphores en 227 av. J.-C., mais ils sont restaurés par le roi macédonien Antigone III Doson après la bataille de Sellasie en 222 av. J.-C. Bien que Sparte soit tombée sous domination romaine en 146 av.J.-C., la position existait jusqu’au IIe siècle après J.-C., lorsqu’elle a probablement été abolie par l’empereur romain Hadrien et remplacée par la gouvernance impériale dans le cadre de la province d’Achée.

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