Assistance inefficace des conseils

1. PerformanceEdit

Pour constituer un conseil inefficace, la performance de l’avocat d’un défendeur doit être inférieure à « une norme objective de caractère raisonnable. »Les tribunaux sont « très déférents », se livrant à une « forte présomption que la conduite de l’avocat relève de la vaste gamme d’assistance professionnelle raisonnable. »Strickland permet aux avocats de prendre des décisions stratégiques pour mettre l’accent sur une ligne de défense plutôt que sur une autre, à condition qu’elles soient prises » après une enquête approfondie du droit et des faits pertinents pour des options plausibles. » Même les enquêtes incomplètes sont raisonnables dans la mesure où  » des jugements professionnels raisonnables appuient les limites de l’enquête. »

La fourchette de performance souligne que la performance de l’avocat doit avoir été déficiente au moment où elle a été rendue, évitant « les effets de distorsion du recul. »Les avocats ne peuvent donc pas être inefficaces pour ne pas anticiper les développements futurs de la fiabilité des preuves ou les changements futurs de la loi.

Les condamnations pénales ont été confirmées en appel, même lorsque l’avocat de la défense s’est endormi lors du contre-interrogatoire de l’accusé par le procureur, a été fortement intoxiqué par l’alcool tout au long du procès, était en très mauvaise santé et sénile, était malade mental (et a même discuté de ses délires lors de la plaidoirie), ou était lui-même un criminel condamné dont la peine comprenait des travaux d’intérêt général sous la forme de la défense des meurtriers accusés (malgré son manque d’expérience dans de tels cas).

Néanmoins, la Cour suprême a trouvé des exemples notables d’inefficacité. Dans l’affaire Rompilla c. Beard, la Cour suprême a reproché à l’avocat de l’accusé de ne pas avoir examiné un dossier dont l’avocat savait qu’il serait utilisé par l’accusation lors de la phase de détermination de la peine du procès. Dans l’affaire Glover c. États-Unis, un avocat a été jugé inefficace lorsqu’il n’a pas contesté l’erreur de calcul par le juge de la peine du défendeur. Dans Hinton c. Alabama, la Cour suprême a jugé la performance d’un avocat inefficace lorsqu’il n’a pas demandé de financement pour un meilleur expert en balistique, bien qu’il ait légalement le droit de le faire.

2. PrejudiceEdit

Le préjugé de Strickland exige que l’inefficacité de l’avocat ait entraîné une probabilité objectivement raisonnable que l’issue de la procédure aurait été différente en l’absence d’inefficacité. Pour les erreurs de droit, le défendeur doit également avoir été  » privé d’un droit substantiel ou procédural auquel la loi lui confère. » Purger une durée de prison plus longue qu’un défendeur n’aurait autrement constitué un préjudice.

La doctrine cronique

Dans certaines circonstances limitées, le défendeur n’a pas du tout à prouver le préjudice, en vertu de la doctrine Cronique. Dans l’affaire Cronic, la Cour suprême a reconnu que  » l’ingérence affirmative du gouvernement dans le processus de représentation  » ou le fait que l’avocat n’ait pas soumis le dossier de l’accusation à un « test contradictoire significatif  » pourraient constituer une performance inefficace et un préjudice en soi.

La doctrine Cuylereedit

Les avocats peuvent également avoir été inefficaces s’ils avaient un conflit d’intérêts qui était « intrinsèquement préjudiciable. »De telles allégations découlent de la doctrine Cuyler, ce qui rend les préjugés un peu plus faciles à démontrer que les réclamations Strickland ordinaires. Les avocats peuvent être en conflit lorsqu’ils représentent simultanément plusieurs personnes ayant des intérêts potentiellement défavorables, des clients précédemment représentés qui ont partagé des informations confidentielles qui peuvent maintenant être pertinentes pour les intérêts du client actuel, ont un intérêt personnel ou financier défavorable au client, ou font partie d’une entreprise ou d’une organisation qui peut avoir des intérêts défavorables à un client. Les défendeurs peuvent l’emporter sur une réclamation de Cuyler en démontrant qu’un conflit réel existait et que le conflit avait eu un « effet défavorable » sur le défendeur pendant le procès, même s’il n’y aurait pas eu de probabilité raisonnable que l’issue aurait été différente.

La doctrine Mccoyeedit

Un défendeur peut également ne pas avoir à démontrer un préjudice si l’avocat a pris une décision clé au sujet de l’affaire contre la volonté du client, y compris s’il plaide coupable (McCoy c. Louisiane), soit de renoncer au droit à un procès devant jury, soit de renoncer à un appel, soit si le défendeur voulait témoigner en son nom propre.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.