Fracture du petit trochanter

Une fracture ou un détachement isolé du petit trochanter est peu fréquent. Dans la plupart des cas, l’événement fait partie d’un complexe de fractures impliquant le col du fémur et le grand trochanter. La fracture isolée causée par un traumatisme direct est rare en raison de la localisation anatomique du petit trochanter qui est protégé antérieurement et postérieurement par de grandes masses musculaires, supérieurement par la tête et le cou du fémur, latéralement par le fémur lui-même et médialement par les branches ilio- et ischio-publiques du bassin. Le traumatisme est généralement indirect, causé par une traction soudaine du muscle iliopsoas sur l’insertion tendineuse fémorale. La fréquence la plus élevée est observée chez les jeunes patients en croissance où il existe un déséquilibre entre la force musculaire et la résistance de la plaque ostéochondrale de l’insertion tendineuse. Les athlètes adolescents de sexe masculin âgés de 13 à 17 ans sont particulièrement touchés. Une surcharge de traction similaire chez un adulte ne produirait probablement que des étirements musculaires. Le diagnostic est basé sur une constatation radiographique, obtenue avec la cuisse en extra-rotation, soutenue par des résultats cliniques plutôt typiques tels que douleur aiguë dans la région inguinale et dans le triangle de Scarpa, boiterie, mouvement passif de la hanche dans toutes les directions avec douleur en extension maximale et soulagement en position assise. Le traitement non chirurgical avec le membre au repos en flexion, confirmé par le cas présenté dans cette étude, reste le traitement de choix dans la plupart des cas, obtenant d’excellents résultats fonctionnels. Les auteurs estiment qu’il était intéressant de rapporter ce cas clinique en raison de la rareté de la pathologie observée et des caractéristiques spécifiques de son étiologie.

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