La famille des serpents Psammophiidae (Reptilia: Serpentes) : phylogénétique et délimitation des espèces chez les serpents de sable africains (Psammophis Boie, 1825) et les genres alliés

Cette étude constitue la première étude évolutive de la famille des serpents Psammophiidaethe la plus répandue, la plus clairement définie, mais peut-être la plus problématique taxinomique des lignées de serpents au niveau familial en Afrique. On sait peu de choses sur les relations évolutives des psammophiidés, et le genre type Psammophis est l’un des plus grands et des plus complexes taxonomiquement des genres de serpents africains. Nos objectifs étaient de reconstruire les relations phylogénétiques des psammophiidés et d’améliorer la caractérisation des limites des espèces dans les complexes d’espèces problématiques de Psammophis. Nous avons utilisé environ 2500 bases de séquences d’ADN des génomes mitochondriaux et nucléaires, et 114 terminaux couvrant tous les genres de psammophiidés et incorporant environ 75% des espèces et sous-espèces reconnues. Les reconstructions phylogénétiques ont été menées principalement dans un cadre bayésien et nous avons utilisé le protocole Wiens / Penkrot pour faciliter la délimitation des espèces. Rhamphiophis est diphylétique, Rhamphiophis acutus étant une sœur émergente de Psammophylax. Par conséquent, nous transférons les trois sous-espèces de Rhamphiophis acutus au genre Psammophylax. Le genre monotypique Dipsina est frère de Psammophis. Les deux espèces de Dromophis occupent des positions divergentes profondément imbriquées au sein de Psammophis, et nous reléguons donc Dromophis à la synonymie de Psammophis. Nos résultats permettent de diviser le complexe d’espèces taxonomiquement problématiques de Psammophis ‘sibilans’ en deux entités monophylétiques, nommées provisoirement les complexes ‘phillipsii’ et ‘subtaeniatus’. Au sein de ces deux clades, nous avons trouvé un soutien pour le statut de nombreuses espèces existantes, mais pas pour une distinction entre P.p. phillipsii et P. mossambicus. De plus, P. cf. phillipsii occidentalis mérite le statut d’espèce en tant que taxon frère de P. brevirostris.

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