Mosquée d’Omar (Bethléem)

Début de la période musulmane; Situationmodifier

La mosquée porte le nom d’Omar (Umar) ibn al-Khattab (c. 581-644), le deuxième calife Rachidun. Après avoir conquis Jérusalem, Omar s’était rendu à Bethléem en 637 de notre ère pour promulguer une loi qui garantirait le respect du sanctuaire et la sécurité des chrétiens et du clergé. Seulement quatre ans après la mort du prophète islamique Muhammad, Omar aurait prié à l’emplacement de la mosquée.

Yaqut al-Hamawi (d. 1229) raconte comment le calife Omar a été conseillé par un moine chrétien de construire une mosquée dans un bâtiment à arcades ou haniyya, plutôt que de transformer l’église de la Nativité en mosquée. Yaqut place la haniyya sur un site où les rois bibliques David et Salomon étaient censés être enterrés. Au début du 10ème siècle, Eutychius d’Alexandrie (877-940) décrit la haniyya comme étant placée dans un site chrétien, orientée au sud et convenant ainsi à la prière musulmane (qibla), et mentionne Omar comme permettant aux musulmans de prier dans la haniyya une seule à la fois; et leur interdisant de toucher quoi que ce soit là, ainsi que d’appeler ou de faire des prières de congrégation à l’intérieur. Eutychius se plaignait qu’à son époque, au début du 10ème siècle, les musulmans avaient enfreint ces trois règles. L’évolution du statut de ce lieu de prière semble avoir été d’un espace à arcades attaché à un bâtiment chrétien, où au début les musulmans ne détenaient que des droits limités pour l’exécution des prières, à une mosquée congrégationaliste à partir du début du xe siècle.

L’emplacement exact de la haniyya n’est pas clair, mais le lieu considéré pendant l’Antiquité tardive comme le lieu de sépulture de David et Salomon a été décrit par le Pèlerin de Bordeaux (330) comme non loin de la Basilique de la Nativité, et par le Pèlerin de Plaisance (570) comme un demi-mille romain du centre-ville.

Mosquée moderne au nouvel emplacement (1860) Modifier

La mosquée actuelle a été construite en 1860 Elle a été construite en 1860 sur un terrain donné à cet effet par l’Église orthodoxe grecque, et a été rénovée en 1955, pendant le contrôle jordanien de la ville. Le terrain utilisé pour sa construction a été donné par l’Église grecque orthodoxe de Jérusalem. Dans le passé, avant l’avènement des ampoules, il était courant pour les musulmans et les chrétiens de Bethléem d’offrir de l’huile d’olive pour éclairer les environs de la mosquée, preuve de la coexistence religieuse dans la ville.

Tensions (années 2000) Edit

Le 20 février 2006, le Dalaï-Lama a annulé sa visite à la mosquée, entre autres, en raison de pressions du gouvernement chinois. L’Autorité nationale palestinienne avait demandé l’annulation. Un responsable du ministère des Affaires étrangères, Majdi al-Khaldi, a déclaré aux journalistes,

À la demande du gouvernement chinois, nous ne l’avons pas reçu ni traité compte tenu de ses ambitions séparatistes pour le Tibet…. Compte tenu de nos relations amicales avec le gouvernement chinois, qui soutient le peuple palestinien, nous avons demandé aux autorités locales (Bethléem) ainsi qu’aux groupes de la société civile de ne pas le recevoir et ils ont acquiescé à notre demande.

En février 2007, l’agence de sécurité israélienne Shin Bet a arrêté 20 hommes qui auraient été recrutés pour une « cellule liée au Hamas » par un religieux musulman dans la mosquée d’Omar. Néanmoins, la mosquée est restée paisible lors de la visite du président palestinien Mahmoud Abbas à la veille de Noël 2007.

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