Septième Fils

On a longtemps cru en Europe et aux États-Unis qu’un septième fils est particulièrement chanceux ou doué de pouvoirs occultes, et que le septième fils d’un septième fils a des pouvoirs de guérison. En Écosse, la septième fille d’une septième fille aurait le don de la seconde vue (vision prophétique). En Irlande, la salive d’un septième fils aurait des propriétés curatives. Cependant, dans le folklore roumain, on croyait qu’un septième enfant était destiné à devenir un vampire.

Dès le début du XVIIe siècle, le Journal de Walter Yonge 1604-1628 (publié par la Camden Society, 1847, édité par G. Roberts) avait une référence négative aux pouvoirs de guérison d’un septième fils:

« En janvier 1606-7, il est rapporté de Londres par des lettres crédibles, qu’un enfant étant le septième fils de sa mère, et qu’aucune femme née entre, guérit sourd, aveugle et boiteux; mais les parents de l’enfant sont popish, comme le disent tant de gens qui en sont guéris. L’évêque de Londres, le docteur Vaughan, fit amener des plongeurs à l’enfant comme indiqué ci-dessus, qui prononça une courte prière comme il lui imposait les mains, comme il l’avait dit à d’autres; mais aucun miracle ne suit, de sorte qu’il apparut être un simple mensonge inventé pour gagner la grâce à la faction popish. »

Thomas Lupton, dans la deuxième édition de son livre Mille Choses remarquables (1660), notait: « Il est manifeste, par expérience, que le septième enfant mâle, par ordre juste (jamais une fille ou une fille n’étant née entre les deux) ne guérit qu’en touchant (par un don naturel) le mal du roi, qui est un don spécial de Dieu, donné aux rois et aux reines, comme l’expérience quotidienne est témoin. »

En France, il y avait aussi une tradition selon laquelle un septième fils avait le pouvoir de guérir le mal du roi. Il a été appelé un « Marcou » et marqué d’une fleur de lys. Le Marcou respirait sur la partie touchée, ou bien le patient touchait la fleur de lis du Marcou.

Robert Chambers, dans son Domestic Annals of Scotland from the Reformation to the Revolution (1858), a déclaré qu’en février 1682, un certain Hugh McGie,  » gave a donné un projet de loi au Conseil privé, indiquant que, par la pratique des autres nations, tout commerçant ayant sept fils ensemble, sans l’intervention d’une fille, est déclaré exempt de toutes charges et taxes publiques, et a d’autres encouragements qui lui sont accordés, pour lui permettre d’élever lesdits enfants à l’usage et au bénéfice de la population. pays; et revendiquant un privilège similaire en raison de sa qualification. Le Conseil recommanda aux magistrats de prendre en considération les sept fils d’Hugues lorsqu’ils lui imposèrent leurs  » stents  » (taxes commerciales). »

Une tradition à Donegal, en Irlande, prétendait que les pouvoirs de guérison d’un septième fils nécessitaient une cérémonie spéciale au moment de la naissance de l’enfant. La femme qui a reçu l’enfant dans ses bras devrait placer dans sa main la substance qu’elle a décidé qu’il devrait utiliser pour guérir plus tard dans sa vie. Cette substance pourrait être du métal (p. ex., une pièce d’argent) ou une substance commune comme le sel, ou même les cheveux; lorsque l’enfant était assez âgé, il frottait la substance et le patient l’appliquait sur une partie affligée à des fins de guérison. Il y avait aussi une tradition irlandaise similaire à la croyance écossaise selon laquelle un septième fils d’un septième fils possédait des pouvoirs prophétiques et de guérison.

Il y avait une croyance générale en Grande-Bretagne que le septième fils d’un septième fils était destiné à être médecin et aurait une connaissance intuitive de l’art de guérir, guérissant souvent un patient simplement en touchant une partie affligée. Cette croyance s’est également étendue à la septième fille d’une septième fille. Un contributeur aux requêtes Notes & (12 juin 1852) a observé: « InSaltash Street, Plymouth, mon ami a copié, le 10 décembre 1851, l’inscription suivante sur un tableau, indiquant la profession et les revendications de l’habitante: « A. Shepherd, la troisième septième fille, Docteure. »‘

La croyance dans les pouvoirs de guérison d’un septième fils d’un septième fils a persisté jusqu’au XXe siècle, et il existe deux guérisseurs irlandais de ce genre: Danny Gallagher et Finbarr Nolan. Les deux sont des « guérisseurs tactiles », bien que Gallagher « bénisse » en outre le sol qui doit être mélangé avec de l’eau et appliqué sur la zone touchée du patient; les deux guérisseurs recommandent une séquence de deux ou trois visites pour une guérison maximale. On leur attribue des remèdes remarquables. Gallagher aurait restauré la vue d’une femme aveugle pendant vingt-deux ans, et Nolan prétend avoir guéri avec succès des chevaux de course blessés ainsi que des êtres humains.

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