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Exposition
Une photographie de l’album photo d’Alphonse Bertillon de son exposition à l’Exposition universelle de 1893 à Chicago.
Musée des beaux-arts du Canada, Ottawa

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Le système Bertillon

 » Chaque mesure révèle lentement le fonctionnement du criminel. Une observation attentive et de la patience révéleront la vérité. »

— Alphonse Bertillon, criminologue français

Arpentant le corps du suspect

Après l’invention de la photographie, la police a commencé à conserver des « galeries de voleurs », des collections photographiques désorganisées de suspects et de condamnés. Il fallait trouver un moyen de récupérer rapidement des images et des informations. En 1879, Alphonse Bertillon a inventé une méthode qui combinait la mesure détaillée et la classification des caractéristiques uniques avec des photographies frontales et de profil des suspects — et qui enregistrait les informations sur des cartes standardisées dans des fichiers ordonnés. Le système de Bertillon était basé sur cinq mesures principales: (1) la longueur de la tête; (2) la largeur de la tête; (3) la longueur du majeur; (4) la longueur du pied gauche; (5) la longueur de la « coudée » (l’avant-bras du coude à l’extrémité du majeur). Chaque titre principal a été subdivisé en trois classes de « petit », « moyen » et « grand ». »La longueur du petit doigt et la couleur des yeux ont également été enregistrées. Le système de Bertillon a ensuite été dépassé par les empreintes digitales, mais le « mug shot » de Bertillon perdure.

Système de classement de Bertillon

Alphonse Bertillon a utilisé la photographie et la mesure pour créer un enregistrement d’identifiants uniques pouvant être utilisés pour suivre les suspects, les détenus et les récidivistes. Son système reposait sur une méthode de classement complexe qui recoupait un ensemble normalisé de caractéristiques d’identification, rendant les informations récupérables. À partir d’une masse de détails, enregistrés sur des centaines de milliers de cartes, il était possible de tamiser et de trier les cartes jusqu’à ce qu’une petite pile de cartes produise les faits combinés des mesures de l’individu recherché. Les cartes ont été disposées de manière à utiliser efficacement l’espace. Le processus d’identification était entièrement indépendant des noms et l’identification finale a été confirmée par les photographies incluses sur la carte de l’individu. Bien qu’il soit quelque peu difficile à utiliser, les modernisateurs de nombreux pays l’ont pris comme un système modèle de suivi et de contrôle des citoyens et des immigrants.

Arpentant la scène du crime

Bertillon a conçu une méthode pour documenter et étudier le corps de la victime et les circonstances de sa mort. À l’aide d’un appareil photo sur un trépied haut, objectif orienté vers le sol, un photographe de police a effectué des vues de haut en bas de la scène du crime pour enregistrer tous les détails à proximité immédiate du corps d’une victime. Au début du 20e siècle, les services de police ont commencé à utiliser la méthode de Bertillon pour photographier des scènes de meurtre.

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