Tribune

Un autre type de tribune militaire était le tribuni celerum. Dans les premières années de Rome, ils étaient des commandants de cavalerie. Ils ont également participé aux rituels qui ont accompagné le début et la fin de la saison de campagne.

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En tant qu’officiers, les tribuns portaient une armure plus fine et un manteau (paludamentum) qui les distinguait des légionnaires ordinaires. Les tribuns avaient de nombreuses responsabilités administratives et logistiques, notamment la gestion de l’approvisionnement alimentaire des légionnaires, de leur santé générale et de la sécurité générale du camp de la légion – en choisissant chaque nuit, par exemple, la veille de nuit et le mot de passe du camp. Les tribuns rassemblaient également de nouvelles recrues et administraient la justice, y compris les cours martiales, où le tribun pouvait imposer des amendes, réduire les salaires, ordonner des châtiments corporels et déclarer la peine de mort pour les soldats coupables d’infractions aux règlements de l’armée. Pour l’aider dans ses tâches, la tribune avait un certain nombre d’assistants de bureau (directeurs et bibliothécaires) pour préparer des rapports, des dossiers et des listes.

Tribuni Plebis

Selon la tradition, les premiers tribuns de la plèbe ont été créés en 494 avant notre ère afin de servir la comitia plebis tribute, l’assemblée de Rome de la plèbe (les citoyens ordinaires qui n’étaient pas membres de la classe aristocratique patricienne). Le titre peut provenir des premiers chefs tribaux de la ville, et le rôle a donc été attribué aux premiers chefs tribaux de la ville, bien que le bureau de tribuni militum existait déjà. Le nombre initial n’est pas non plus clair et se situait entre deux et cinq. Plus certain est qu’il y avait dix tribuns en 449 avant notre ère.

Politiciens romains
par L’Assemblée Créative (Copyright)

Les tribuns, qui devaient être eux-mêmes des plébes, étaient les officiers de l’assemblée populaire. À ce titre, ils réunirent la plèbe (ius agendi cum plebe), proposèrent des projets de loi à voter et adoptèrent des résolutions contraignantes (plébiscites), d’abord sur la plèbe seulement, puis, à partir de 287 avant notre ère avec la lex Hortensia, sur tous les citoyens romains. Outre l’adoption des lois nécessaires au fonctionnement de l’État et reflétant la volonté du Sénat, les tribuns pouvaient également proposer leurs propres projets de loi. Une autre fonction était de conduire des poursuites publiques devant l’assemblée (iudicia populi). Il pourrait s’agir d’individus accusés de crimes tels que la corruption (ambitus) ou la trahison (perduellio). Les sanctions décidées par les tribuns allaient de l’amende à l’exécution.

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Les tribuns protégeaient la plèbe de tout abus de la part des magistrats. En retour, la plèbe a prêté serment (lex sacrata) qui a donné aux tribuns une inviolabilité sacrée (sacrosanctitas) et une garantie que la plèbe les protégerait de leur propre vie. D’autres pouvoirs ont été attribués aux tribuns, notamment:

  • coercitio – le droit d’imposer sa volonté et de réparer une insulte de la part d’un individu par le biais d’amendes, d’emprisonnement, de châtiments corporels ou de la peine de mort.
  • intercessio – bloquer ou opposer son veto à toute loi, décret ou action du Sénat ou de tout magistrat et tribun qu’il jugeait contraire aux intérêts de la plèbe.
  • ius auxilii – la protection de la plèbe contre les sanctions arbitraires illégalement menacées par un magistrat.

À partir du milieu du IIe siècle avant notre ère, un tribun, après avoir exercé ses fonctions, a le droit d’entrer au Sénat. Les pouvoirs des tribuns pour influencer la législation sont devenus si importants, en particulier à la suite de leur pratique de former un partenariat avec des généraux de l’armée romaine, que Sulla a réduit leur capacité de proposer de nouveaux projets de loi, de bloquer les propositions du Sénat et de se qualifier pour le Sénat en 81 avant notre ère. Cependant, des troubles populaires et soutenus pour protester contre ces mesures ont conduit à la restauration des pleins pouvoirs du tribun en 70 avant notre ère. Les tribuns se sont toujours battus contre les classes supérieures au IIe et au IIe siècle avant notre ère et ont acquis la réputation d’être des révolutionnaires au sein de l’appareil d’État. Comme l’a déclaré l’historien contemporain Polybe, « ils sont tenus de faire ce que les gens résolvent et surtout de se concentrer sur leurs souhaits » (Hornblower, 1505). Défendant la responsabilité publique et les intérêts du peuple ordinaire, il n’est donc pas surprenant que, à l’époque impériale, les tribuns soient finalement réduits à un rôle politique négligeable par Auguste, qui assume lui-même la plupart de leurs pouvoirs, la tribunicia potestas.

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